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4 janvier 2010 1 04 /01 /janvier /2010 23:21

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Et voilà !
Après quelques mois d'efforts, le second Pierce 134, cette fois monopoussoir est terminé ! Enfin !
Pour résumer :
- Mouvement, aiguilles et nettoyage par les soins de la maison ma pomme
- Boitier (partie centrale) rechromé par Artplating. J'ai été étonné, mais en arrivant chez moi, le chromage avait sauté à certains petits endroit. Au départ un tantinet chafoin, d'autant que le boulot était plus que parfait au demeurant sur l'ensemble, je m'y suis finalement très bien fait car quelques chose de trop clean aurait contrasté de manière trop radicale avec le reste de la montre... Et quand je pense à l'état du boitier d'origine...
- Poussoir neuf provenant d'un autre boitier de Pierce (c'est la plaie à trouver car c'est un poussoir vissé... par très courant...)
- Bracelet en veau évidemment ABP... je ne pouvait que me l'offir à l'aune des efforts consentis...

Je rajouterais qu'on pourra trouver les aiguilles de chrono et d'index un peu trop "blanches"... je suis d'accord... mais elles vont se patiner avec le temps et mieux s'accorder avec le reste... j'ai pas eu le courage de les refaire pour être honnête  (elles avaient dèjà eu droit à deux séance de peinture/décapage...).
Je me suis aussi longuement tâté la nouille pour faire l'aiguille de chrono en rouge, mais, je m'en suis tenu au modèle originale c'est à dire tout blanc ! Moi et le respect historique...
Je dois reconnaître que je suis assez content de cette seconde restauration car je reste tout à fait novice. Je suis surtout content que le mouvement, fait à partir de trois épaves, tienne l'heure et que le chrono marche impec.
Maintenant je peux comprendre que certains puristes hurleront sûrement sur certains détails et toutes les remarques constructives sont off course bienvenues !

Il est indiscutable que les moyens engagés sont sans doute loin de la valeur réel de ce 134 Pierce, mais j'ai pris un immense plaisir à le réaliser... et honnêtement pour moi cela n'a aucun prix !

La suite bientôt je l'espère avec un Venus 170 à priori !

Et au fait, Meilleurs voeux à tous le monde !

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 18:11

Comme expliqué, la partie centrale du boitier est partie en restauration chez un as du domaine alias Artplating.
Je dois confesser ne pas encore être en possession du boitier, mais voici déjà les étapes du travail effectué dessus.
C'est un régal et j'ai vraiment hâte de l'avoir entre les mains !
Pour en rajouter je dirais aussi que le devis était très doux, la communication plus que parfaite et les délais défiant toutes conccurence !
Bref, je ne peux QUE recommander cet artisan !
Mais passons au step by step... avec commentaire du travailleur mais avant,  jetez un oeil dans les post précédent histoire de vous remémorez l'état orginal...

"Premièrement, retrait du chrome existant par stripping électrochimique et polissage manuel, on a donc le laiton à nu"


"On peut passer au cuivrage qui sera suivi d'un polissage"


"la phase de nickelage qui supportera le chrome"


" Puis le chromage sans oublier le remontoir, la belle sera prête à être remontée après un polissage manuel..."



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3 décembre 2009 4 03 /12 /décembre /2009 23:03

Un peu d'histoire (anecdotique) en attendant l'arrivée du boîtier !
En découvrant le manuel " Sur la théorie d'horlogerie et les montres d'aviation" de l'école des mécaniciens de l'Armée de l'air de Rochefort (publié en 1949) j'ai été extrêmement surpris de découvrir un chrono Pierce référencés sous le nom de "Montre Bracelet MK I", ce qui devait être sa désignation technique dans la Royal Air Force.
Autre point intéressant, il est indiqué qu'il s'agit de la série 6 E-357... A vrai dire je vois trop à quoi cela peut correspondre si ce n'est le numéro officiel britannique (genre commande en fait). Par contre la série correspond sans doute à la description précise donnée :
- monopoussoir
- cadran argenté mat à double échelle (courant sur les Pierce)
- aiguilles acier bleui
- Boitier en acier inoxydable et étanche. Ce point est important car il désigne clairement un boitier monobloc, plutot très rare en inoxydable, et à fond vissé. Impossible par contre de dire s'il s'agit d'un boitier large ou petit.
Si l'on s'en tient au croquis donné, je rajouterais : poussoir réctangulaire et couronne type "avia" (appelation perso !) en bourgeon comme on en trouve sur certains chronos de la Luftwaffe.

Les deux autres montres référencées sont la Longines Weems (que le traducteur a carrément loupé... puisqu'il écrit Weenes) alias Mark VII A et la Mark VIII qui est doté d'un calibre Waltham 18 rubis (la A-11 version british ?).
Si ces montres sont traitées dans ce manuel... elles n'ont pourtant jamais (sauf erreur de ma part) jamais été en dotation dans l'Armée de l'air française !

Le descriptif inclus les essais et la tolérance à avoir mais on y reviendra... comme sur le reste de ce passionnant Manuel d'ailleurs !



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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 20:47

Voici les pièces du boitier qui sont parti "à la retape" chez un spécialiste du genre. La partie supérieure et le fond sont en acier et en excellent état. Aucun travail (ou presque) à faire dessus. C'est autre chose pour la partie centrale dont le laiton chromé (comme souvent à l'époque sur ces pièces) marque bien le nombre des années. Le chrome a disparu de partout et les rayures et autres pétouilles (très accentuées par la macro) vont nécessiter un bon polissage. La couronne est d'origine et va aussi retrouver une seconde jeunesse !
Maintenant il ne reste plus qu'à attendre le retour de l'atelier d'ici une bonne quinzaine de jour je pense....




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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 18:11
Et voilou c'est parti !
Une fois les aiguilles bien nettoyées et dégraissées, les fixer au mieux. La solution Rodico plus cure-dents me parait la meilleure. Pardon pour les photos, pour le coup c'est un peu fait à l'arrache...



Voici la tambouille maison. C'est tout ce qu'il y a de plus empirique donc si certains pros veulent me taper dessus pas impossible qu'ils aient raison !
Ceci dit je trouve que cela marche pas mal. J'aurais pu utiliser du Luminova pur, mais je trouve le résultat trop clean et souvent en désaccord avec la patine générale de la montre (cf. Pierce déjà restauré). J'utilise ici une méthode déjà expérimenté sur la Lip T 18 qui permet de réaliser une patine artificielle mais plus agréable.
L'histoire aurait voulu que j'utilise du blanc pur mais il aurait été beaucoup trop "clinquant" par rapport aux index du cadran.

La tambouille c'est donc :
- De la peinture blanche (émail ou enamel en english... en fait ni plus ni moins que de la peinture pour maquette blanc mat. Ref. Humbrol 34)
- Des pigments jaunes clairs (ref. Beach Sand P030 Mig Productions). Il s'agit là encore de matériel maquettiste. Ces pigments sont les plus fins du marchés. Mélangés à la peinture blanche en petite quantité, il vont lui donner une très légère patine.
- un vernis tenseur Bergeon, celui là même qu'on mélange au luminova. Il rend la texture plus pateuse, donc plus simple à appliquer et va tendre un peu le mélange. Si c'est trop épais... faut diluer...

Comme en cuisine l'important c'est de bien mélanger la pâte pour qu'elle soit le plus homogène possible.



Après... il reste à appliquer. Surtout ne pas utiliser de pinceau ça en mettrait de partout. Prendre un pique huile par exemple (propre... pas plein d'huile...) et simplement tirer la goutte appliquer à la base de l'aiguille, ça doit venir tout seul. Attendre une dizaine de minute et recommencer pour bien densifier. Il suffit de faire pareil avec les petites aiguilles mais avec un "applicateur" plus petit.
Honnêtement ça n'a rien de compliquer.
Après faut laisser sécher et demain on monte !






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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 18:59

Pas la peine de le dire... faut être délicat. Ma méthode est empirique et pourra peut être faire hurler certains pro. Pour moi elle marche donc bon...

Dans un premier temps j'ai laissé tremper mes quatre aiguille dans de l'essence C avant de les frotter légèrement avec un pinceau et un stylo à fibre (léger léger...) pour éliminer dans la mesure du possible l'oxydation.
Re trempage dans l'essence pour éliminer les résidus.
Les traces de peinture/Luminova sont éliminer à l'aiguille et à la lame de rasoir avec évidemment une bonne grosse loupe. Faut vraiment y aller mollo car plus ça va plus les aiguilles sont fragiles.
Pour les deux petites, la peinture partait toute seule ce qui a évité un passage au décap'four. Une fois le tout à peu près propre (je n'ai pas insisté au maximum pour leur garder un minimum de patine), je les ai frotté touuuuuuutttt doucement sur du caoutchouc pour leur redonner leur bleu brillant (peu visible sur la photo qui est d'ailleurs un scan).
Lorsqu'on obtient ce que l'on veut... on arrête et on attaque le remplissage.

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 16:09

Je dispose de deux cadrans noirs (34 mm) pour ce projet.
Celui de gauche semble plus ancien. Son vernis s'est craquelé très légèrement lui donnant un aspect mat vraiment joli, réhaussé par une fine couche de radium peint sur les chiffres d'index, qui se sont là aussi joliement patinés. Autre avantage il ne porte aucune trace de manipulation au niveau des axes d'aiguille. Seul problème qui me semble techniquement insoluble à l'heure qu'il est : une de ses patte de fixation est cassée... or je suis loin d'être un spécialiste de la soudure rapide et efficace...

Mon choix va donc se porter par obligation vers celui de droite. il a un fini satiné très propre mais malheureusement il a été manipulé par un bourrain qui a sans doute voulu enlever les aiguilles avec un pieds de biche ! 

Ces cadrans Pierce, d'origine européennes car en km/h (les américains sont en miles comme sur le
chrono complet présenté précédement dans ce blog ) et sont... quasi illisibles tant ils sont complexes (mais j'adore...).

On y retrouve du centre vers l'extérieur : 

- L'échelle télémétrique (de 0 à 20km ou de 0 à 12 miles sur les américains) basée sur la vitesse du son. Pour mémoire l'échelle télémétrique permet "d'apprécier la distance séparant l'observateur d'un phénomène se manifestant, d'une façon visible et audible. a la perception du signal optique, l'observateur met en marche l'aiguille du chronographe et l'arrête à la perception du son. Le nombre indiqué par l'aiguille sur l'échelle télémétrique représente la distance qui sépare l'observateur du phénomène" (manuel Valjoux). 

-
Les index des heures

- les index minutes

- L'échelle tachymétrique en spirale. Pour mémoire l'échelle tachymétrique permet de mesurer la vitesse d'un corps en mouvement .

- A 12h on retrouve aussi le compteur des minutes et à 6h le compteur des secondes

Bref, beaucoup de monde sur 34 mm !




Les aiguilles sont dans un état moyen (mais ellles sont là !). Elles présentent quelques traces de corrosion (très légère) mais surtout le luminova (qui n'en est pas) et la peinture ont été restaurés ou appliqués d'origine à la truelle. Elle vont donc être reconditionnées de A à Z. L'aiguille du chronographe viendra de mon stock et sera à priori rouge (il faut que je vérifie quelle était la couleur d'origine). 

 


 

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 14:46

Pour le mouvement, ce fut moins problématique puisque j'avais restauré un mouvement monopoussoir il ya quelques semaines. La photo ne lui rend pas totalement justice puisqu'il est plutot clean et que surtout il tourne très bien. Il est aussi nettement moins "sale" que la photo veut bien le montrer...


Pendant longtemps il n'a fonctionné "qu'à moitié" pour la simple et bonne raison que je disposais pas du joint de friction en caoutchouc. Pour mieux comprendre le problème voici quelques schémas.


Le joints est présent sur la tige de chono. Lorsqu'on enclenche le chrono, le joint vient "coller" au pignon central lui même relié par denture au reste du mouvement. Le pignon tourne donc en permanence et doit entraîner par frottement l'aiguille du chrono. Le système est ingénieux mais, comme déjà expliqué, il est fragile, compliqué à régler et dans le temps le joint à tendance à se déteriorer.

Pendant longtemps, j'ai essayé de re fabriquer ce joint à l'aide de micro emporte pièce de modéliste (Waldron) mais rien à faire... ça ne fonctionnait pas. La patience finissant toujours par payer j'ai pu trouver des joints (pas beaucoup !) chez Jacques à Paris... Et maintenant ça marche très bien !



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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 14:26

La restauration des Pierce 134 posent, en résumé succint, les problèmes suivants :
- Boitiers souvent en mauvais état
- Balancier et ancre souvent HS
- Joint de friction sec et donc HS
Les avantages sont par contre une certaine simplicité du mouvement qui ne le met pas à la porté du mega pro, ce qui je ne suis absolument pas... loin de là

Voici le dernier mouvement que j'ai reçu, trouvé pour pas très cher sur un site d'enchère bien connu. Outre sont prix il a, a première vu, plusieurs avantages : cadran et aiguilles présentent (sauf la centrale), boitier à peu près clean et surtout d'un type que je cherchais, balancier qui a l'air ok et poussoirs propres. Par contre toute la partie chrono est absente, ce qui ne me pose pas de problème car je dispose des pièces.



La realité est moins positive à l'arrivée du paquet... Le balancier en particulier est out et le boitier moins parfait que ce que je pensais...

Mon objectif est, à partir de mon stock, de realiser un mono poussoir à fond clipsé et parti supérieur "carré"-comme ici - et aiguille blanche. Bref, le remettre "historiquement" à neuf.

Première étape le boitier. Je garde de celui-ci la partie supérieur. La partie centrale (mono poussoir donc) provient de mon stock. Coup de bol, j'ai la couronne d'origine avec. Je n'ai pas de photo mais son état est bon car peu rayé et très mauvais car le chrome a disparu à 40%. Il est depuis quelques jours dans les mains d'un spécialiste qui m'a promis un re-chromage nickel pour une somme avoisinnant les 70 €... je croise les doigts... autant sur le prix que sur le résultat... 

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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 13:31

Pour être plus "concret" voici un petit post sur la restauration d'un Pierce 134. Cela fait maintenant un certains temps que je récupère tout ce qui peux me passer sous la main concernant ces chronos à friction. Leur histoire n'est pas hyper connue et, outre le fait qu'ils disposent d'une calibre propre et d'une esthétique sympa, c'est ce qui fait leur charme à mes yeux.

Mais un peu d'histoire tout d'abord...
La Manufactures Montres & Chronographes Pierce S.A. s'établit en 1883 à Bienne, en Suisse. Dans le courant des années 20, suite à la faillite de ses fournisseurs, elle se tourne vers la réalisation de ses propres calibres.

Le plus célèbre est sans aucun doute le 134 traité ici. Il se distingue par plusieurs originalités techniques. S'il s'agit bien d'un calibre à roue à colonne, son fonctionnement se fait par friction. Traduit, cela veut dire que l'enclenchement de la trotteuse centrale se fait par le biais d'un joint en caoutchouc et non par une roue dentée plus classique.
Il faut reconnaître que la qualité de fabrication n'atteint pas le niveau de finesse de 13 lignes équivalents... On le trouve en bi et en mono poussoirs sans considération de rareté.

Ces particularités font aussi que le Pierce est à la fois un calibre fragile et compliqué à restaurer. Soit il faut en trouver un en bon état (cher et difficile à vérifier), soit prendre son temps et accumuler les pièces achetées à prix modiques à droite et à gauche. C'est ce que j'ai fait.

On notera aussi que les mouvement ne sont pas numérotés, à la différence des fonds de boîtes. Ces dernières ne sont pas ausssi sans poser problèmes. Etant un 13 lignes, le 134 a été emboîté dans des boites "larges" (40 mm sans couronnes et poussoirs) et plus petites (34mm). Ma préférence va a ces dernières...
Produit entre les années 30 et les années 50, les boîtes sont majoritairement en laiton chromé ce qui fait qu'elles sont pas en très bon état lorsqu'elles arrivent à nous... c'est là encore un problème mais les exceptions existent heureusement. D'après certains, mais je n'en ai pas la certitude absolu, il semble que les fonds vissés marquent la production d'après-guerre, tandis que les clipsés sont d'avant-guerre. Mon doute vient du fait que je dispose de fonds clipsés dont le numéro est bien supérieur à des fonds vissés... difficile à savoir.

Historiquement, les date de production sont inconnus mais on sait que le Pierce a été livré à l'armée britannique durant le second conflit mondial (je ne dispose pas cependant de fond Broad Arrow...) et qu'il fut le choix de la Caribbean Airways pour doter ses pilotes...

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